Le frottis sert à dépister les anomalies pouvant évoluer vers un cancer du col de l’utérus. Bien pratiqué, il en évite presque totalement la survenue.
Le cancer du col de l’utérus est en général d’évolution très lente : il se développe 10 ou 15 ans après l’infection du col par un virus : le papillomavirus.
Ce virus, transmis par les rapports sexuels, est fréquent, surtout avant 25 ans. L’infection par le papillomavirus reste limitée aux organes génitaux. Elle guérit spontanément dans la majorité des cas.
Mais le virus peut parfois persister pendant plusieurs années: il peut alors rester inactif sans modifier les cellules ou bien être responsable de modifications cellulaires précancéreuses après plusieurs années d’évolution.
Le frottis, en permettant de voir
précocement les cellules modifiées par le virus,
permet de traiter le col et d’éviter l’apparition du cancer.
Le tabagisme, en diminuant les défenses du col de l’utérus, semble favoriser la persistance du papillomavirus et l’évolution vers le pré-cancer.
Le col de l’utérus est visible au fond du vagin après mise en place du spéculum. En frottant délicatement le col, le médecin prélève des cellules qu’il dépose sur une lame ou dans un flacon. Celle-ci est examinée au microscope dans un laboratoire spécialisé. Le geste du frottis est indolore, il est simple et rapide.
Pour être interprétable, le frottis doit être pratiqué plus de 24 heures après un rapport sexuel ou la mise d'ovules, et à distance des règles.
Le frottis peut être de lecture difficile, ou insuffisant: on conseille alors de le refaire après quelques mois.
Le frottis est un examen simple
qui évite presque totalement l'apparition d'un cancer du col
s’il est régulièrement pratiqué.
Le but du frottis cervicovaginal
est de dépister des anomalies précoces.
Des traitements simples permettent alors de prévenir le cancer du col
tout en conservant l’utérus.